Regards : Fables / Place Saint-Sulpice
Un coproduction avec
Le Grütli – Centre de production et de diffusion des Arts vivants
Dans le cadre du Festival Antigel
Jeudi 1er février 19h : Fables
Vendredi 2 février 19h : Place St-Sulpice
Samedi 3 février : Relâche
Dimanche 4 février 16h : Intégrale Fables et Place St-Sulpice
Jeudi 8 février 19h : Fables
Vendredi 9 février 19h : Place St-Sulpice
Samedi 10 février 16h : Fables
Dimanche 11 février 16h : Place St-Sulpice
Jeudi 15 février 19h : Fables
Vendredi 16 février 19h : Place St-Sulpice
Samedi 17 février 16h : Intégrale Fables et Place St-Sulpice
Réservations sur le site du:
Grütli, centre de production et de diffusion des arts vivants, Genève
Chercher à voir le monde, à regarder la vie comme elle va (ou ne va pas) : le ciel, les nuages, les gens ici ou là, la campagne ou une ville… S’interroger, comprendre ? Ou bien simplement regarder ? Pour sa nouvelle exploration théâtrale, le Théâtre de l’Esquisse tente de questionner deux manières de voir, deux regards pour deux propositions scéniques distinctes et complémentaires : l’une plus contemporaine et l’autre plus proche de la légende, de la fable.
Chez Georges Pérec et sa « tentative d’épuisement d’un lieu parisien », le regard sur la Place Saint-Sulpice et ses passants apparaît au premier abord comme une fin en soi, une manière d’approcher la vie, de faire résonner les « rien ou presque rien » en listes chatoyantes qui s’enroulent sur le temps qui passe.
Plus éloignés dans le temps, les voyages de Zarathoustra quittant sa montagne ou les périples de grands sages comme Gautama commencent par l’observation, le regard, l’étonnement… avant les enseignements. Au plus près de l’expérience de chacun comme dans les contes d’initiation ou le geste artistique, il y a cette sensation de découverte immédiate, la surprise ou la curiosité devant une situation, un paysage, un comportement, l’étrangeté familière de la vie.
Comment restituer ce moment perceptif, cette posture ouverte, étonnée ou candide face aux événements et aux certitudes, devant les affirmations, les codes sociaux et les oppositions. Faire vivre cette expérience qui préexiste à la réflexion, à l’imitation, puis au souvenir. Premier stade de l’initiation, préalable à la classification, à la différenciation, à la discrimination.
Avec les acteurs en situation de handicap mental du Théâtre de l’Esquisse, tenter de faire vibrer cette poésie première du regard, d’évoquer ces personnages regardant, voyageurs ou écrivain en deux volets scéniques… sous le regard des spectateurs.
Deux pièces avec les mêmes interprètes mais dans une esthétique et un jeu très différent. Un nouveau défi pour la Compagnie qui lui permettra d’aller à la rencontre du public en déployant différentes facettes de son travail et de ses possibilités.
Fables
Dans les miniatures persanes ou indiennes comme dans les croquis d’Hokusai, l’agencement surprenant des éléments de l’image, parfois « suspendus » sur la page, ouvre les voies d’un imaginaire par fragments, par saynètes parfois reliées à une saga plus étendue. A la fois évocateurs et surprenants, ces instantanés de moments de vie ou de scènes plus légendaires articulent aussi un présent fugitif et une temporalité plus vaste, mythologique, fabuleuse.
En s’inspirant de ces formes courtes, de ces esquisses poétiques devenues intemporelles, le travail de création s’est peu à peu inventé ses propres fables, en puisant ici et là dans des légendes ou des récits initiatiques comme les voyages de Zarathoustra ou la quête de Siddhartha. De nouveaux personnages ont surgi et se sont développés, nourrissant une épopée que nous espérons libre et légère, qui nous rappelle le goût du fabuleux, de l’imaginaire, du poétique.
A travers la quête d’un « observateur » du monde qui le mène dans différentes situations et différents endroits – surprenants, accueillants ou énigmatiques, parfois admirables et parfois hostiles -, le spectacle chemine à travers les facettes miroitantes d’un monde et d’une société éphémères qui se créent et disparaissent dans les fl ux de l’univers et du temps qu’un scientifi que cherche à décrypter et qu’une femme de la terre prétend connaître…
Place Saint-Sulpice
« Place St-Sulpice » s’inspire à sa manière du texte « tentative d’épuisement d’un lieu parisien », de Georges Perec. Comment mettre en scène cette description d’une place parisienne, sorte de photo vivante d’un lieu de diversité, de passages, un carrefour de vie et d’échanges humains ?
Au cours des ateliers de travail théâtral et de recherche, ce texte court et son évocation très imagée et directe de trois journées à la Place Saint-Sulpice à Paris en octobre 1974 a révélé de nombreuses résonances pour les onze acteurs du Théâtre de l’Esquisse, chacun y trouvant des « entrées » à sa mesure.
Avec une composition de la compagnie dont plusieurs personnalités ont un rapport riche au langage oral et écrit, ce théâtre qui, jusqu’ici, « parle avec peu de texte », s’est donc lancé un nouveau défi : l’approche d’une écriture d’auteur.
Par fragments, à la lisière de la lecture-spectacle et d’une mise en espace ludique, cette nouvelle création courte cherche aussi à proposer une forme scénique nouvelle, légère et surprenante.
Distribution
Avec: Florian Azzeletti, Sophie Brown, Patricia Bugnon, Lauriane Chatelain, Seham El-Shikh, Valérie Lucco, Tobias Mazzarello, Julian Perrin, Christine Vaney, Virginie Velen, Marie Voltolin
Conception et mise en scène: Gilles Anex et Marie-Dominique Mascret
Scénographie et coordination technique: Alain Richina
Costumes: Mireille Dessingy, en collaboration avec Samantha Landragin (et coulisses)
Lumière: Michel Guibentif
Musique / Compositions: Jean-Philippe Héritier et musiques additionnelles
Regard extérieur: Barbara Schlittler
Régie son: David Chesnel
Régie plateau et coulisse: Marc Borghans
Images vidéo: Jean-Bernard Menoud
Création vidéo: Luca Kasper
Coiffure : Katrine Zingg
Régie son des ateliers et accompagnement: Julias Anex
Photo: Isabelle Meister
Accompagnement des comédiens et lieu de vie : Solvej Dufour Andersen, Beat Lippert, Keiwan Fakhr-Soltani
Administration: Isabelle Borgeaud
Coproduction:
Théâtre de l’Esquisse & autrement-aujourd’hui, association
Le Grütli – Centre de production et de diffusion des Arts vivants
Dans le cadre du Festival Antigel
TEASER
Soutiens à la création:
Fondation Alfred et Eugénie Baur; Fondation Leenards; Fondation Ernst Göhner; un généreux donateur conseillé par Carigest; Fonds Mécénat SIG; Fondation Guignard
Soutiens réguliers à autrement-aujourd’hui, association :
Office fédéral des assurances sociales (OFAS) / Réseau Romand ASA ; République et Canton de Genève / Département de la cohésion sociale (DCS) ; Ville de Genève / Département de la culture et de la transition numérique; Etat de Vaud / Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) / Direction générale de la cohésion sociale (DGCS); Loterie Romande / Organe genevois de répartition des bénéfices de la Loterie Romande ; Loterie Romande / Fondation d’aide sociale et culturelle du canton de Vaud ; Une Fondation Privée ; Fondation Denk an mich ; Fondation Philanthropique Famille Sandoz ; Fondation Patrick Jucker ; plusieurs communes et donateurs privés.
Presse
Articles de presse:
« Nous avons été frappés par la puissance poétique de ces comédiens », Le Temps, 01.02.2024
Questionner le regard avec des acteurs et actrices en situation de handicap, Le Courrier, 01.02.2024
Joindre les gestes à la parole, Le Courrier, 13 février 2024
Regards: Fables / Place St – Sulpice, scène magazine, février 2024
Emissions de radio:
Le Théâtre de lʹEsquisse crée un diptyque, RTS, Vertigo, 8 février 2024
Le Théâtre de l’Esquisse porteur d’inclusion sociale, Radio Vostok, 8 février 2024